dimanche 17 novembre 2013

FOULURE, ENTORSE ET CLAQUAGE

1 – DESCRIPTION

Entorse et foulure

Une entorse est une lésion d’un ou plusieurs ligaments d’une articulation, n’entrainant pas une perte permanente des rapports normaux de l’articulation. Ceci distingue l’entorse de la luxation pour laquelle l’articulation perd ses rapports normaux de façon plus ou moins permanente.

Le rôle des ligaments est de permettre aux surfaces articulaires de rester bien en contact lors des mouvements. Ils assurent ainsi la stabilité de l’articulation. Très souvent, il existe plusieurs faisceaux pour un même ligament

C’est la lésion du ligament qui définit l’entorse. Il existe ainsi trois stades pour identifier la gravité d’une entorse.

Grade 1
Distension ou rupture minime dans l’épaisseur du ligament provoquant l’absence de laxité. Elle se traduit par une douleur à l’articulation et l’absence d’ecchymose. L’articulation est toujours fonctionnelle.

Grade 2
Rupture incomplète du ligament, laissant des faisceaux sains. Il existe fréquemment un œdème (gonflement de l’articulation en moins de quatre heures) et une présence de la douleur dans la zone concernée.

Grade 3
Rupture totale du ligament qui se traduit par la perception d’un craquement. Il en résulte un gonflement rapide de l’articulation, avec présence d’un hématome et d’un œdème. La douleur est intense rendant difficile la mobilité de l’articulation.

Cette distinction en rapport avec la gravité de l’entorse permet de mettre en exergue la notion de foulure qui est une entorse de grade 1.

La cheville est l’articulation la plus vulnérable à l’entorse. Elle peut se rencontrer au niveau des genoux et des poignets.

Claquage

Les accidents musculaires se produisent par deux mécanismes. Ils peuvent résulter, d’une part, d’un choc violent sur le muscle qui est écrasé par un traumatisme (extrinsèque), ou d’autre part de la mise en défaut de la régulation du mouvement sur un geste brutal (intrinsèque).

Pour se faire un accident musculaire de la sorte, il faut faire un geste avec une contraction très puissante en même temps que l’unité tendino-musculaire (UTM) est en plein étirement et à grande vitesse. Les forces antagonistes, étirement et contraction, entraînent des contractions intramusculaires qui vont au-delà des possibilités de résistance de l’UTM et provoquent une rupture dans un premier temps de l’aponévrose avant d’entraîner la déchirure des structures contractiles. Les lésions sont graduelles.

Le claquage correspond à une déchirure musculaire. C’est la conséquence douloureuse d’un effort excessif pour le muscle ou par faute d’échauffement chez le sportif. Mais, elle peut être consécutive à un coup. La déchirure musculaire correspond à l’élongation traumatique d’un muscle et la rupture d’une ou plusieurs fibres musculaires. Elle se caractérise par une douleur vive, généralement en pleine effort, s’apparentant à un coup de poignard soudain et violent ainsi que par l’incapacité de bouger le muscle. Elle s’accompagne également par l’apparition d’un hématome pouvant envahir l’espace entre le muscle et l’aponévrose. Sémiologiquement, il est intéressant de savoir que toute douleur persistant huit jours après sa survenue signifie que l’on a affaire à un claquage. Il touche le plus souvent les ischios-jambiers mais peut intervenir à n’importe quel muscle, notamment le quadriceps crural et les adducteurs ou les jumeaux.

2 – TRAITEMENTS OSTÉOPATHIQUES

Préventivement, il convient de procéder à l’étirement du muscle après un léger échauffement. Il faut travailler sur son élasticité (capacité à reprendre la position initiale après allongement) pour pouvoir gagner en extensibilité. Cette dernière propriété est due à la structure même de la myofibrille. En effet, la disposition imbriquée de filaments d’actine et de myosine permet l’allongement normal de la fibre musculaire. A titre d’indication, un muscle peut en moyenne être étiré passivement 1.6 fois sa longueur avant sa rupture.

En cas de blessures, il convient de procéder comme suit :

  • Arrêter immédiatement l’activité ayant déclenché la douleur.
  • Refroidir la blessure avec de l’eau fraîche ou de la glace afin de diminuer l’inflammation, pendant une période de 24 heures. Au-delà de cette période, appliquer des compresses chaudes sur la zone douloureuse afin de soulager, favoriser la mobilité de l’articulation et accélérer la guérison.
  • Mettre au repos la partie atteinte de telle façon que le blessé n’ait pas mal, en immobilisant le segment par un bandage voire un plâtre.

Avant tout traitement, le praticien doit procéder au diagnostic afin de l’aider à la bonne appréhension des causes de la douleur.

La discussion avec le patient permettra de définir les circonstances de l’accident, d’évaluer la nature et l’intensité de la douleur, ainsi que l’impotence fonctionnelle qui en découle.

L’examen clinique permettra de localiser la douleur, de désigner le muscle ou le ligament concerné et de visualiser la présence d’éventuels hématomes.

L’échographie devra conforter les éléments recueillis lors de la phase précédente. Cet examen permettra de préciser la localisation exacte de la lésion, son type et la nature de l’hématome. Il est important d’évaluer cet hématome car en fonction de son volume, il sera peut-être nécessaire de l’évacuer par ponction.

Le thérapeute aura pour tâche de faire revenir l’élasticité chez les sujets ayant été victimes d’accidents musculaires ou autres. Après une immobilisation, le muscle perd de son élasticité puisqu’il n’est plus en mouvement.

Pour ce faire, il faudra s’occuper de faire disparaitre les adhérences qui ne manqueront pas d’apparaitre dans la zone blessée. Les massages et les étirements devront permettre de résoudre ce problème. Les exercices de proprioception sont fortement conseillés en la matière.

Il est évident que de tels problèmes musculaires ou articulaires doivent être traités avec sérieux. Les taux de récidive peuvent être élevés. A long terme, la répétitivité des entorses peuvent causer des arthroses.

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